Le Kilij et la Rose (pv Mya)-- terminer

L’attente avait été insupportable. La journée ne voulait pas passer, les secondes étaient des minutes et les minutes étaient des heures. Heureusement que Daeron m’avait laissé finir plutôt aujourd’hui. Je devais à tout prix parler à Mya. Je ne pensais qu’a cela.

Il était aux alentours de 7 :30 lorsque j’entrai finalement chez nous en sueur. Mon cœur battait a tout rompre et ma respiration était irrégulière.
J’entrai dans le salon.

-Mimi?

Lorsqu’elle vint enfin, je m’approchai doucement, le regard inquiet. J’avais mal pour elle, j’avais mal de la voir dans cette état. Je lui pris doucement les mains et je posai mon regard sur elle. Je ne pouvais plus attendre, ce que j’avais à lui dire me brûlait les lèvres.

-Je… Je voulais te dire : Je pense que tu devrais garder l’enfant. Je sais qu’il… qu’il n’a été conçu dans l’amour, mais enfin…

Je venais de me lever du lit pour aller me chercher un verre d’eau, j’avais passé l’après-midi couchée dans mon lit à me caresser distraitement le ventre, ne sachant pas où tout ça allait me mener… Je me dirigeai, verre d’eau en main, vers le salon. J’enfilai une grosse veste de laine grise que je portais toujours pour sortir maintenant à cause de mon ventre trop rond… Je m’assieds tristement sur le sofa en resserrant la veste sur moi. Liam rentra finalement à la maison et se dirigea vers le salon.

-Mimi?

Je me retournai vers lui en serrant mes bras autour de mon ventre et me dirigeai vers lui. Il s’approcha de moi un air inquiet sur le visage et je baissai honteusement les yeux. Il me prit les mains avec douceur et j’osai un œil vers lui.

-Je… Je voulais te dire : Je pense que tu devrais garder l’enfant. Je sais qu’il… qu’il n’a été conçu dans l’amour, mais enfin…

Je restai pétrifiée par cette déclaration.

-Pour… pourquoi? Dis-je en retenant mes larmes. Je ne peux pas le garder, Liam… ça me ferait trop mal…

-Pour… pourquoi? Je ne peux pas le garder, Liam… ça me ferait trop mal…
Je ne voulais pas lui rappeler ces mauvais souvenirs. Je voyais très bien que ça la mettait mal.

-Tu vois, c’est que… J’aurais pensé pouvoir m’occuper de l’enfant avec toi… Il aura besoin d’un père tu sais. Et je serai présent pour toi et pour lui. Je n’aurai qu’à me trouver un meilleur travail…

Je lui caressai doucement les mains avec mon pouce en baissant les yeux.

-Tu vois, c’est que… J’aurais pensé pouvoir m’occuper de l’enfant avec toi… Il aura besoin d’un père tu sais. Et je serai présent pour toi et pour lui. Je n’aurai qu’à me trouver un meilleur travail…

Je restai stupéfaite. Ma lèvre inférieure se mit à trembler légèrement et j’avalai de travers.

-Liam… nous sommes… trop jeunes… Je ne peux pas le garder… J’ai si peur Liam…

Une larme coula doucement sur ma joue et je baissai la tête. Je ne pouvais garder cet enfant, je ne voulait pas de lui je ne voulait pas qu'il grandisse pendant que je savais très bien qu'il n'était qu'une erreure... Je ne voulais pas élever un enfant en sachant cela...

Trop jeune? Oui, je devais avouer qu’a 17 ans et demi avoir un enfant c’était un peu précipité, mais je ne voulais rien de plus au monde que d’être avec elle et d’être le père de ce bébé. J’en étais capable et je le savais. Les risques étaient énormes mais j’étais prêt à les prendre.

-Nous en sommes capable Mya, fais moi confiance. Ensemble nous pouvons venir à bout de tout. Nous formerons une belle famille.
J’essuyai du bout des doigts la larme sur sa joue.

-Je serai à tes côtés et je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle… Comme je t’ai aimé dès que tu as mis les pieds chez moi…

Il resta songeur et je levai mes yeux vers lui.

-Nous en sommes capable Mya, fais moi confiance. Ensemble nous pouvons venir à bout de tout. Nous formerons une belle famille.

Il essuya la larme qui coulait sur ma joue et je souris tristement, mais j’étais vraiment confuse. Je voulais y croire, mais c'était presque impossible... nous ne pouvions élever cet enfant...

-Je serai à tes côtés et je t’aimerai jusqu’à mon dernier souffle… Comme je t’ai aimé dès que tu as mis les pieds chez moi…

Mon cœur ne fit qu’un bond dans ma poitrine et je perdis momentanément mon souffle… Je le regardai droit dans les yeux, bouche-bée.

-Je… Tu as raison… ensemble… nous pouvons tout faire.

Je lui souris moqueusement sans perdre la lueur triste qui flottait dans mes yeux.

-Je vais le garder… dis-je finalement en détournant le regard.

-Je vais le garder…

Un sourire soulagé apparut sur mes lèvres et je serrai un peu plus ses mains. Elle ne pouvait pas me faire plus plaisir…

-Mya, Je…

Je déglutis avec peine. J’eus l’impression que le temps venait de s’arrêter et que nous n’étions que elle et moi. Puis, doucement, j’approchai mon visage du sien. Tremblant, je posai mes lèvres sur les siennes. Je méritais peut-être une bonne giffle... mais je ne pu résister.

Un sourire de soulagement s’étira sur ses lèvres et je souris légèrement à mon tour, j’avais confiance en lui, je savais qu’il allait prendre soin de moi… comme il l’avait toujours fais.

-Mya, Je…

Je levai de grands yeux curieux et tendre à la fois vers lui et attendit qu’il ne continu sa phrase. J’allais lui dire de continuer, mais il s’approcha de moi doucement et se pencha vers mon visage. Je me mis à trembler légèrement et il déposa ses lèvres sur les miennes. Je voulu d’abord le repousser, mais la douceur de son baiser me retint et je lui rendis timidement, toute tremblante.

Elle ne me repoussa aucunement… mais j’eus soudain l’impression d’aller trop vite, je ne voulais pas la brusquer.
Très lentement, je l’entourai de mes bras. Comme j’avais rêvé de ce baiser, à chaque fois que j’avais été près d’elle. Je ne voulais plus qu’il ne lui arrive quoi que ce soit, je voulait tellement la mériter. Être avec elle pour toujours, je ne voyais pas d'autre moyen... Mais est-ce que ça me donnait le droit de l'embrasser, seulement parce que moi j'en avait envi?

-Je t’aime Mya, et je ne laisserai plus jamais rien t’arriver, dis-je en m’arrachant un moment de ses lèvres.

À présent, je ne voulais plus la quitter.

Il m’entoura de ses bras et je collai mon corps sur le sien, passant doucement mes bras autour de son torse. Je frissonnai légèrement. Je réalisai peu à peu que tout ce temps… je cherchais un homme, pour m’aimer comme je suis… un homme inaccessible… Mais pourtant, j’en avais trouvé un autre et cet homme je l’avais sauvé d’une mort certaine et je dormais dans le même lit que lui depuis...

-Je t’aime Mya, et je ne laisserai plus jamais rien t’arriver…

Je souris en le regardant avec de grands yeux brillants j’enfouis ma tête dans le creux de son cou.

-je t’aime aussi, Liam… murmurai-je contre son épaule.

Je levai ma tête et croisai à nouveau son regard avant de l’embrasser lentement avec douceur.

Lorsqu’elle me dit les mots magiques, je sentis mon cœur fondre. J’étais aux anges. Je ne pouvais croire qu’elle m’aimait également. J’étais pourtant persuadé qu’elle aimait un autre homme.

Dans la magie du moment, je glissai mes mains le long de son dos, sous l’étoffe de son vêtement sans cesser de l’embrasser. Je retroussai lentement le chandail jusqu’à la hauteur de ses côtes.

Je ne voulais pas lui avouer, mais je n’avais jamais été aussi loin avec une fille. Je voulais aller plus loin, mais j’eus soudain l’impression que j’allais peut-être trop vite encore une fois.

Je sentis mes jambes ramollir. Je me sentais si bien, une étrange chaleur parcouru mon ventre et je fermai les yeux. Il passa ses bras sous mon chandail pendant que nous nous embrassions et je sentis sa peau chaude contre mes reins ce qui me fit frissonner. Il commença à relever mon chandail doucement, découvrant mon ventre rond et ferme, et j’ouvris brusquement les yeux. Je me crispai avec frayeur en revoyant le moment passé avec Veneron… je ne voulais pas que le cauchemar se reproduise… Je me mis à trembler légèrement avec angoisse et avalai de travers.

Je la sentis se crisper, se raidir sous mes caresses. J’ouvris les yeux et cessai immédiatement, conscient de lui avoir fait revivre la terrible nuit avec l’elfe du soleil perfide. Je relâchai son chandail et je la regardai dans les yeux, pleins de remord.

-Je… Je m’excuse. Je ne voulais pas…

Mya n’était peut-être pas prête pour moi non plus… Je me pinçai les lèvres. Quel con j'étais! Non mais quel con!!!

-Si tu veux que j’arrête, dis-le tout de suite.

J'étais un imbécil de la pire espèce! Voilà que j'avais terrorisé Mya...

Il cessa de m’embrasser et je me remis à trembler légèrement. Il lâcha mon chandail qui descendit doucement sur mon ventre.

-Je… Je m’excuse. Je ne voulais pas… Si tu veux que j’arrête, dis-le tout de suite.

Je le regardai droit dans les yeux avec amour et une certaine admiration. Je souris timidement.

-non… murmurai-je. N’arrête pas…

J’enlevai moi-même mon chandail avant de plonger mon regard attendrit dans le sien. J’étais prête à lui faire confiance, je voulais lui montrer que je l’aimais et m’abandonner complètement dans son étreinte…

-non… N’arrête pas…

À mon plus grand étonnement, elle retira elle-même son chandail et je fus éblouit par sa beauté. Je répondis à son sourire et je scellai à nouveau mes lèvres aux siennes. Je l’embrassai par la suite sur la joue, puis dans le cou avant de me mettre à genou.

Je posai un baiser sur son ventre légèrement arrondit. Je relevai le regard vers elle, pleins de tendresse et d’amour. Je me relevai sans la lâcher des yeux. Je souris et je la pris dans mes bras telle une princesse, ce qu’elle était pour moi avant de la mener à notre chambre.

Il me regarda un moment et je rougis légèrement sans perdre mon sourire timide. Il revint vers moi et m’embrassa sur les lèvres avec un peux plus d’assurance. Je passai une main timide dans ses cheveux et il m’embrassa sur la joue avant de déposer un baiser au creux de mon cou. Je souris avec délectation tout en fermant les yeux. Sans avertissement Liam s’agenouilla devant moi. J’arquai des sourcils inquiets ne comprenant pas ce qu’il allait faire… à ma grande surprise il déposa un léger baiser sur mon petit ventre tout rond. Mes yeux croisèrent les siens et je restai terriblement touché par son regard tendre et amoureux, jamais quelqu’un ne m’avait regardé de la sorte… Il se releva doucement sans quitter mon regard et il me prit dans ses bras comme si j’avais été une princesse ce qui me fit sourire avec amusement. Il me porta jusqu’à notre chambre et me déposa sur le lit.

Nous entrâmes dans notre chambre, plongeai dans une noirceur apaisante. Il y faisait chaud et douillet. Notre nid d’amour… Une fois ma tendre Mya étendue sur le lit, je m’installai au dessus d’elle avant de la couvrir de baisers. Je voulu lui faire oublier tous ses tracas, tous ses horribles souvenirs qui la hantaient. Maintenant, j’étais à ses côtés et c’étais tout ce qui comptait. Plus personne ne lui ferais du mal.

Je l’aimai ce soir là.
Ce fut la plus belle nuit de ma vie.

Je l’aimais et je l’aimerais toujours.

J’avais eu peur de revivre se cauchemar en m’abandonnant complètement aux étreintes de Liam, pourtant… cette nuit d’amour avait été la plus douce, la plus rassurant et la plus parfaite de ma vie. Je m’assoupis quelques minutes après dans les bras chauds de Liam.

Le lendemain nous avons passé la journée dans notre lit à regarder des films et à manger des crêpes en nous rappelant ma première journée chez lui.

Je ne pouvais pas être plus heureuse ailleurs… je ne voulais pas être ailleurs.