Qui aurait cru... suite (PV Eloan)

-Ah bon? C'est ma faute maintenant?!?

Il était blessé et en colère. Vexé, Eloan fit quelques pas vers elle.

-Tu avais peut-être l'intention de m'en faire part un jour que tu étais un vampire?!

Il inspira prodondement et serra les poings.

- Tu sais c'est le genre de détail de base que j'aurais bien aimé connaître!

-Tu avais peut-être l'intention de m'en faire part un jour que tu étais un vampire?! Tu sais c'est le genre de détail de base que j'aurais bien aimé connaître!

Je sentis la colère monter en moi une fois de plus.

-Oui bien sûr Eloan! Comme si je pouvais sortir ça aux humains! Hey! Salut je m'appelle Arabelle et je suis un vampire! Vraiment une idée brillante ça bravo! C'est quelque chose qu'on garde pour nous!

Je secouai la tête en levant mes yeux rouges au ciel.

-Oui bien sûr Eloan! Comme si je pouvais sortir ça aux humains! Hey! Salut je m'appelle Arabelle et je suis un vampire! Vraiment une idée brillante ça bravo! C'est quelque chose qu'on garde pour nous!

-Oui. mais.... Mais...
La soufrance était parfaitement lisible dans les yeux du jeune homme.

-Oh moins... ça aurait pu m'empêcher de faire une grosse bourique!

Il n'avais jamais eu aussi mal de sa vie.

-Oh moins... ça aurait pu m'empêcher de faire une grosse bourique!

Je baissai la tête. J'étais triste, en colère et amère.

-Oui, m'embrasser était une erreur, je te l'accorde Eloan.

J'aurais tant voulu pouvoir réagir autrement, pouvoir embrasser quelqu'un sans avoir peur de moi-même. Je me haïssais moi-même en ce moment.

-Oui, m'embrasser était une erreur, je te l'accorde Eloan.

Eloan secoua la tête, la gorge nouer.

-Non! Pas t'embrasser Arabelle...

Les sourcils arqués, il passa une main dans ses cheveux.

-... Mais quelque chose de bien pire...

-Non! Pas t'embrasser Arabelle...Mais quelque chose de bien pire...

Je le regardai, oubliant d'être en colère durant une seconde tant sa réponse m'a surprise.

-De quoi tu parles Eloan? Qu'est-ce qu'il y a de pire?

J'attendis sa réponse, l'appréhendant.

-De quoi tu parles Eloan? Qu'est-ce qu'il y a de pire?

Eloan tiqua et ouvrit la bouche mais durant les premières secondes, rien n'en sortit. Il avait trop parler. Il lui était impossible de revenir en arrière. Autant tout lui dire, là tout de suite... et soufrire encore plus?!

-Ben, y a que... Je...

Il regarda vers le ciel, à gauche, à droite avant de poser ses yeux à présents d'un bleu clair et vide, dépourvu de toute joie, sur elle. Le jeune homme se redressa de toute sa grandeur et prenant une grande inspiration.

-J'ai cru que j'étais amoureux de toi!

Vexé comme jamais, ne pouvant rien faire de plus, il fit un nouveau pas vacillant vers elle. Eloan n'arrivait plus à penser clairement.

-Oui! Voilà! Tu m'as comprise! J'ai penser que je t'aimais et voilà que tu as essayé de me tuer, rugit-il, mais sa voix se brisa.

-J'ai cru que j'étais amoureux de toi! Oui! Voilà! Tu m'as compris! J'ai penser que je t'aimais et voilà que tu as essayé de me tuer.

J'ouvris la bouche pour lui dire quelques chose, quand soudain la réalité de ses paroles me frappa. Il... croyait m'aimer? Ma bouche se referma sans avoir rien dit. Il avait cru m'aimer... et moi j'avais voulu le tuer. Voilà pourquoi je ne voulais pas être près des humains. C'était ça, la raison. À ma colère fut alors ajouté une culpabilité intense et une grande tristesse. Je fermai les yeux et sentis les larmes en déborder un peu. Je les essuyai rageusement du revers de ma manche.

-Je ne voulais pas ça... je ne voulais pas te faire mal bon sang! J'ai... juste pas réussi à m'en empêcher. Tu m'as prise pas surprise! Et puis... c'est mieux si tu as perdu tes illusions. Je ne suis pas le genre de personne que tu devrais aimer.

Je baissai les yeux vers le sol et dit d'une voix énervée, mais tremblante.

-Je suis un monstre! Et si ça t'a permis de le voir, et bien ça en valait la peine!

Je ne croyais pas en ma dernière phrase, mais je le cachai.

-Je suis un monstre! Et si ça t'a permis de le voir, et bien ça en valait la peine!
-Pa...Parfait!

Ses traits se crispèrent, ses muscles se tendirent. Le fait qu'elle venait de lui dire qu'elle n'était pas le genre de personne à aimer lui avait fait horriblement mal! Un véritable coup en plein coeur. Eloan fit un pas en arrière et serra les poings.

-Dans ce cas, on va arrêter de se voir. Si tu crois n'être qu'un monstre , ça ne vaut pas la peine que tu t'attardes avec moi!

Bien malgré sa colère et son indignation, la tristesse était parfaitement lisible dans ses yeux bleus.

-Dans ce cas, on va arrêter de se voir. Si tu crois n'être qu'un monstre , ça ne vaut pas la peine que tu t'attardes avec moi!

Je tressaillis. Dans sa bouche, ces mots faisaient mal. Je sentis les larmes me monter aux yeux.

-Ce n'est pas ce que je crois Eloan! C'est ce que je sais être! Tu l'as dit toi même! J'ai essayé de te tuer! Le vampire, le... le démon en moi t'as mit en danger! Je ne peux pas accepter!

Je reculai d'un pas. J'essayais de retenir mes sanglots, mais ça devenait de plus en plus difficile...

- Tu es tellement fragile... Tu n'imagines pas à quel point...

Je regardai son visage. Même déformé par la colère, il était tellement beau... mon coeur se brisait à l'idée de ne jamais plus revoir ce visage...

- Tu es tellement fragile... Tu n'imagines pas à quel point...

Eloan inspira difficilement en détournant les yeux. De la voir ainsi, les larmes pleins les joues lui faisait atrocement mal. Mais ça ne pouvait pas continuer comme ça.

-Je suis bien moins fragil que j'en ai l'air tu sais... Mais si quelqu'un l'ai ce n'est pas moi en ce moment, Arabelle!
Il la regarda à nouveau, les lèvres entrouvertes avant de baisser les yeux.

-On ne peut plus continuer à se voir... C'est trop pour... Je peux juste pas..., dit-il tout bas en secouant la tête.

Eloan avait simplement envi de la prendre dans ses bras, mais en même temps, il devait reconnaître être un peu inquiet que la jeune femme ne l'attaque à nouveau. Il se frotta le visage en soupirant avant de lever les yeux une fois de plus vers elle.

-Je suis désolé, Arabelle.

Eloan déglutit avec difficulté avant de finalement tourné les talons. Il avait horriblement mal au coeur et voulait simplement retourner chez lui.

-On ne peut plus continuer à se voir... C'est trop pour... Je peux juste pas...Je suis désolé, Arabelle.

Bien... c'était bien comme ça. Je me répétai cela dans ma tête. Peut-être qu'en faisant ça, j'arriverais à m'en convaincre... Je fermai les yeux, un instant, et chassai toute émotion en moi. Je n'y arriverais pas longtemps cependant.

- C'est mieux comme ça de toute façon. On est pas de la même espèce... j'ai eu tord de penser qu'on aurait pu être amis. C'est moi qui est désolée pour cette erreur.

Pour ne pas être assez bien, pour t'avoir mit en danger, pour avoir été assez égoïste pour me rapprocher de toi, pour ne t'avoir rien dit... La liste était tellement longue, mais je ne la mentionnai pas. Je pris une grande respiration, et détournai le regard, pour ne pas qu'il voit que les larmes recommençaient à couler.

-Au revoir Eloan. Et bonne... continuation...

Ma voix flancha légèrement à la fin de ma phrase. Je me détournai de lui, et enroulai mes bras autour de moi.

-C'est mieux comme ça de toute façon. On est pas de la même espèce... j'ai eu tord de penser qu'on aurait pu être amis. C'est moi qui est désolée pour cette erreur... Au revoir Eloan. Et bonne... continuation...

Eloan s'arrêta et sa vision se troubla. Pourquoi? Pourquoi devait-elle rendre cela si compliquer? Eloan se retourna lentement vers elle et la regarda par dessus son épaule. Il la vit sangloter et sentit une boule se former dans sa gorge.

-Arabelle..., dit-il à peine audible.

Elle était là, à quelques mètres de lui. Il n'avait qu'à faire quelques pas pour la rejoindre et la prendre dans ses bras. Il vit carrément le niveau d"eau monter dans ses yeux, mais non... Il ne fit rien. Il ne pouvait pas. Il se retourna une fois de plus en ravalant toute sa tristesse et partit le plus rapidement possible chez lui.

Eloan tourna finalement les talons et disparut dans la nuit. Je n'en pouvais plus. Je m'effondrai sur le sol et éclatai en sanglots violents. Je restai là encore une dizaine de minutes, avant de me lever péniblement.

Le retour jusqu'au manoir me sembla durer des heures. J'entrai, et courut jusqu'à ma chambre, où je m'enfermai à double tour. Je m'effondrai sur le lit, prit un coussin que je serrai comme une bouée de sauvetage, enfouit ma tête dans les couvertures et pleurai toute l'eau que contenait mon corps. Puis, finalement, je m'endormis, épuisée.

(Terminé.)