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La citée d'aras
La citée d'Aras est un forum de jeu de rôle fantastique. Le contexte, certains PNJs ainsi que les races sont inspirer d'une histoire que je suis en train d'écrire.
Bonjour, je m'appelle Maélie Rioux. Je suis née à Denvers, au Colorado. Ma date de naissance est le 17 août 1994, j'ai donc 18 ans. Je fais partie des humains, enfin, c'est ce que je dis à tout le monde. En fait, je suis une métamorphe louve. Je suis présentement étudiante et caissière dans un dépanneur. Coté amour, je suis célibataire et je n'ai pas peur de dire que je suis hétérosexuelle. Pour terminé, mon avatar est celui de AnnaSophia Robb
Qui se cache derrière le masque ?
Sur le web, on me connait sous le pseudo de Maélie Rioux, mais dans la vraie vie, je m'appelle Christine. Je susi âgée de 22 ans. J'ai connu le forum via une publicité postée sur le forum d'Arielle Queen. Je pense que je m'ennuyais de vous! Que dire de la musique que j'aimeje ne suis pas difficile, j'écoute pas mal de tout en fait!Quelque chose à rajouter ? Oui! Coucou, c'est moi, c'est Wendy/Kylia
De quoi t'as l'air, toi ?
Honnêtement, je n’aime pas trop parler de mon physique. Sans blague, les gens qui parlent de mon physique, on dirait qu’ils se ventent de leur corps et je n’aime pas me venter. Les gens ne cessent pas de me dire que je suis magnifique et tout, mais à mes yeux, je ne suis pas la plus belle fille au monde. Sans blague. Ce n’est pas parce que je suis grande, blonde, aux yeux bleus, que je ressemble à un ange que je n’ai pas vécu d’enfance douloureuse. Non, trêve de plaisanteries. Je suis assez grande, donc environ 5 pied 4. J’ai de longs cheveux blonds qui descendent jusque dans le milieu de mon dos. Je m’habille plutôt de façon décontractée. Je ne porte pas de vêtements de marque, sachant très bien que la plupart de ces vêtements sont fabriqués par des enfants dans des pays éloignés. Pour avoir vécu une enfance endiablée je refuse de savoir que des enfants souffrent dans le monde par ma faute. Par contre, je porte en tout temps de petits talons ou des sandales. Je porte, la plupart du temps, je porte un sac genre fourre-tout en bandoulière. Dans ce sac, je garde toujours mon portefeuille, une brosse à cheveux, des élastiques, mon cellulaire, mon cartable de dessin, mes crayons, mes clés et bien entendu, mon paquet de cigare et mon briquet. Oui, j’ai peut-être seulement 16 ans, mais je fume. Si pour vous c’est un défaut que de fumer, je m’en fou. C’est ma vie.
Toi et ton caractère de cochon !
Tout le monde vit des horreur dans sa vie. Simplement, tout le monde a une interprétation différente d’un horreur et tout le monde se sort différemment de ses horreurs. Du même coup, on fait tous des erreurs. Certaines nous seront pardonnées, d’autres non. Certaine, on s’en voudra toute notre vie et d’autre qu’on oubliera avec le temps. Tout le monde est différent a bien des égard. Par ce fait même, je ne crois pas qu’on peut, ni même qu’on doit juger quelqu’un par son passé. Personne ne peut juger du passé de quelqu’un qui ne connait pas. Selon moi, ce n’est pas notre passé qui décide qui on est en ce moment. Ce qui nous définit réellement, c’est notre présent. Notre présent et nos actions présentes et rien d’autre. Je ne vis jamais au passé. Oui, j’ai des remords, tout le monde en a. Mais cela ne sert à rien. Les remords ne nous rendent pas plus fort, ce qui nous rend plus fort, c’est de surmonter toutes les épreuves qui se montreront devant nous. Malgré mon jeune âge, je crois avoir déjà appris beaucoup de la vie. La vie m’a appris à respecter la personne qui se montrait devant moi. Elle m’a appris à ne pas juger. À être ouverte d’esprit. Elle m’a montré à accepter les différences et à m’accepter telle que je suis. Tout le monde a des défauts, personne n’est parfait. Mais là n’est pas la question. Il ne s’agit pas d’avoir raison ou tort. Il ne s’agit pas d’être parfait on imparfait. Il s’agit simplement d’être soi-même. D’être soi-même, sans se cacher derrière un masque, sans se prendre pour un autre, sans se mentir à soi-même. Il s’agit tout simplement d’être bien avec soi-même, rien de plus. Là est ma véritable pensée intérieure. Je crois qu’une personne heureuse telle que moi est une personne qui sait se regarder elle-même avant de regarder les autres. C’est une personne qui ne voit pas l’intérêt de se mentir à elle-même et qui ne montre que sa vraie personne et pas une illusion d’elle aux autres.
Et ton histoire, à toi, c'est quoi ?
(NO COPY !!! COPYRIGHT MAÉLIE RIOUX !!! NO COPY ) Prologue Dix années s’étaient écoulées depuis le feu qui avait rasé ma maison et mes parents. Dix longues années s’étaient écoulées depuis la journée où on m’avait arraché de ma famille. J’avais vu la fumée. J’avais perçut la lueur des flammes, mais je n’étais pas revenus à temps. Après tout ce temps qui s’était écoulé, j’avais cru que mes cicatrices au cœur c’était refermées, mais non, la douleur de perdre les deux personnes les plus cher à ma vie est encore là. Je sens encre leur présence, comme si les décombre de la maison avaient gardées en eux la mémoire immortelle de mes deux parents. Le silence… Chapitre un Ce matin-là, c’était mon anniversaire. Comme à tous mes anniversaires, maman allait me préparé un gros déjeuné et un cadeau allait être déposé au bout de la table. Enfin, c’est ce que je croyais. C’est ce qu’elle avait toujours fait. Pourtant, quand je courus en bas de l’escalier en colimaçon, je ne vis ni cadeau ni petit déjeuné, je ne sentis même pas l’odeur du pain doré qui cuisait doucement. Maman était là, assise à la table du salon, sirotant ton thé habituel. Ma journée de fête ressemblait trop à une journée normale pour qu’il n’y ait rien de louche. Quelque chose n’allait pas. Qu’importe mon âge. Les enfants, on sent ces choses-là. J’entrai donc dans le salon et je compris ce qui ne fonctionnait pas. Papa n’était pas là. Je baissai les yeux. Je compris qu’il avait encore du partir, sous prétexte qu’il devait travailler, c’est ce qu’il me disait, à moi. Toutefois, au fond de moi, je savais très bien que ce n’était pas vrai. Je les entendais, moi. Même s’il ne parlait jamais, mes parents, j’entendais leur mouvement inhabituellement agités. « Papa est au travail ? » Maman releva les yeux avec un petit sourire. Le sourire qu’elle me faisait toujours pour me dire que c’était bien le cas et que je ne devais pas m’en faire. Je soupirai. Je savais que je n’avais pas le droit de poser de question sur le travail de papa. Maman se leva au bout d’un temps et elle alla vers la cuisine. Je la suivis. Elle déposa deux tranche de pain dans le grille-pain, pris le jus dans le frigo et un verre dans une armoire. Elle versa un verre de jus et me le donna. Rien n’allait plus. Elle avait même oublié mon anniversaire. « Merci. » Qu’est-ce qu’un enfant de six ans peu dire de plus à un parent qui ne sait pas parler de toute façon ? Les tranches de pain sautèrent. Maman les prit, y mit de la confiture au fraises, les mis dans une assiette et me donna l’assiette. J’allai m’asseoir à la table de la cuisine et je commençai à manger en silence. Chapitre deux Ce silence, il n’était pas normal. Même si j’étais habituée au silence, je savais quand celui-ci devenait lourd et inconfortable. Ma mère devait le sentir aussi, puisque je le vis s’asseoir près de moi. Elle passa une main dans mon dos et m’embrassa la joue. Je me tournai lentement et lui sourit. Elle se leva et je terminai lentement de manger, prenant mon temps pour manger bouchée par bouchée mon déjeuner, tout en réfléchissant à ce qui pouvait bien se tramer dans ma maison. Une fois que mon déjeuner fut terminé, j’allai au lavabo et je me mis à laver mon assiette et mon verre. Je les remis ensuite à leur place, dans les armoires. Maman revint dès que j’eus terminé. Elle avait une valise dans chaque main qu’elle déposa de chaque côté d’elle. « On va où ? » Elle fouilla dans sa poche et en sortis un billet d’avion. Je n’en revenais pas. J’allais prendre l’avion ? Alors c’était ça mon cadeau de fête? Et papa? Je secouai doucement la tête, commençant à comprendre que maman tentait de fuir avec moi. Elle me tendit la main. Cela signifiait qu’elle voulait que je la suive. « J’arrive » Elle tourna les talons et je la suivis en haut de l’escalier, puis dans ma chambre. Elle me montra mes valises du bout du doigt et je compris que je devais les descendre. « Et papa ? » Elle sourit. Ainsi j’avais eu tort. Papa venait avec nous. Je lui souris également, j’entrai dans ma chambre, ouvris mes valise et mis tout mon linge et tout ce dont je croyais avoir de besoin dans mes deux valises. Maman sortit de ma chambre et je commençai à plier mes vêtement un à un et à les entassés dans mes valises. Lorsque mes deux valises furent pleines, je sortis de ma chambre et alla voir ma maman dans sa chambre. Elle aussi faisait des valises. Elle me regarda, se leva et vint me rejoindre avec un sourire. Elle avait compris que j’avais terminé et que j’avais besoin d’aide pour descendre mes valises. Chapitre 3 J’étais assise dans l’avion. Maman était assise à côté de moi. Je regardais dans le hublot l’avion grimper dans le ciel puis les paysage défiler sous mes yeux. C’était la première fois que je prenais l’avion, mais je n’avais pas peur. J’étais nerveuse, oui, mais seulement parce que le silence n’étais pas habituel. Il avait quelque chose de différent. Une tension que je n’avais jamais ressentie avant. Comme un malaise, un malaise qui ne peut être décris ni même expliquer, surtout quand on ne peut pas parler. Au bout d’un moment, je posai ma tête sur l’épaule de maman, je fermai mes yeux et m’endormis lentement. Mon sommeil fut bouleversé par des images horribles et des souvenirs lourds en émotions. Et toujours cette bête noire aux yeux d’une telle blancheur. Je me réveillai en sentant maman me secouer doucement. Elle m’embrassa sur le front et me flatta lentement le dos. Je m’étirai et regardai à l’extérieur, l’avion descendait lentement. Je gardai mon regard rivé sur l’extérieur jusqu’à ce que je puisse voir la piste puis l’avion s’arrêter complètement. Parce qu’il y a un début à tout… Chapitre 4 Quand j’arrivai à destination avec maman, en débarquant nos nombreuses valises du taxi. Il y avait une grande maison devant nous. Maman posa une main sur mon épaule et j’avançai lentement. Ainsi, ce n’était pas un voyage, c’était un déménagement. C’était donc une fuite? Ou papa allait-il nous rejoindre ? Je pris l’une de mes valises par la poignée et je la fis glisser au sol sur ses roulettes. J’entrai dans la maison en regardant partout autour de moi, tournant sur moi-même pour pouvoir voir partout autour de moi. Cette maison était très grande et elle n’avait rien à voir avec notre ancienne maison. Je déposai ma valise et je me mis à explorer la maison. J’ouvris une porte et je découvris une petite chambre peinte en rose et en beige. Mon cœur s’emballa. Un petit lit était posé sur le bord de la fenêtre. Je marchai vers la fenêtre et je regarda à l’extérieur et y découvris une petite plage et la mer. La mer qui s’étendait à des miles à la ronde. Je n’en revenais tout simplement pas. C’était mon rêve depuis toujours que de voir la mer et maintenant je vivais à côté de la mer. Je sortis de ma chambre et allai jusqu’au salon puis jusqu’au hall d’entrée. Maman était là, les valises autour d’elle. Toujours souriante. Je pris deux des valises et elle en prit deux autres. Je retournai dans ma chambre avec les deux bagages et je les déposai sur mon lit. Je les ouvris et me mis à sortir tout ce qu’elle contenait sur mon nouveau lit. Je pris des cintres et je les déposai sur mon lit. J’accrochai mes pantalons sur les cintres et j’allai les porter sur la pôle de la garde-robe. Je sortis ensuite mes chandails pour en faire une pile et je les rangeai dans mon armoire à vêtement. Lorsque mes deux valises furent vides, je les refermai et les glissai sous mon lit. Je sortis lentement de ma chambre. Il n’y avait aucun bruit dans la maison. Je me dirigeai vers la cuisine et y trouva un petit mot de maman : « Partie faire des course pour le souper. Sois prudente. » Je soupirai. Je me retrouvais donc seule dans la maison. J’haussai les épaules et je retournai à ma chambre. Je me déshabillai complètement. Je mis un maillot de bain, enfilai une camisole et de pantalons trois-quarts. Je pris l’un de mes sacs fourre-tout en bandoulière que j’avais rangé sur des crochets derrière ma porte de chambre. J’allai vers ma table de chevet et ouvris le tiroir. J’en sortis un cartable de feuilles blanches et des crayons que je mis dans mon sac. Je sortis de ma chambre et sortis ensuite de la maison en courant. Je me dirigeai vers le bord de l’eau et m’assied sur une grosse roche plate. Je sortis mon cartable de feuilles et en regardant devant moi, je traçai des lignes puis ce que je voyais. À six ans, ce ne sont pas de beaux dessins, mais j’aimais dessiner depuis toujours ce que je voyais devant moi, alors je me mis à dessiner la mer… Je restai assise sur cette roche à dessiner un long moment, j’en oubliai même les heures qui passaient. Au bout d’un moment, je commençai réellement à sentir le soleil chaud plomber sur ma peau. Je retirai mes vêtements pour me retrouver en maillot de bain. Je laissai mon dessin, mon crayon et mon sac sur la roche et je courus dans l’eau. Je commençai à nager dans l’eau de la mer qui me paraissait si bonne et si apaisante. Je m’étendis sur le dos et je me laissai bercer un moment par le courant de l’eau. Lorsque je revins sur le bord de l’eau, je pris mes vêtements dans mes mains et me remis en marche vers la maison en prenant soin de ne rien oublier sur la roche. Je rentrai et huma la bonne odeur de la nourriture qui parfumait la maison. Une assiette était posée sur la table et un mot était inscrit à côté : « Je reviens plus tard. Bon appétit. Papa » Ainsi, papa était arrivé et maman revenu avec l’épicerie, mais tous les deux étaient à nouveau partis et je me retrouvais de nouveau seule? Je m’assois et commença à manger sans trop d’appétit. Je n’aimais pas être seule. D’autant plus que la quiétude de cette maison devenait de plus en plus inquiétante. Je terminai mon repas et allai laver ma vaisselle. Ce n’est qu’à ce moment que je remarquai les sacs d’épicerie déposer sur le comptoir et qui n’avait pas été vidés. À nouveau, je trouvai un mot près des sacs : « Range tout ça si tu as le temps et ne te couche pas trop tard. Maman » Mais que ce passait-il donc? Où était passé papa et maman? Finalement, j’acceptai ma tâche imposée et je vidai tous les sacs. J’allai ensuite dans ma chambre. Je m’assieds sur mon lit, prend une feuille dans mon tiroir et un crayon et je me mis à dessiner ma chambre. Ma nouvelle chambre. Je dessinai tout ce que je voyais devant mes yeux. J’étais tellement concentrée par mon dessin que je n’entendis pas maman et papa rentrer, ou bien ils ne sont pas rentrés. Qu’importe, je m’endormis, mon dessin encore dans mes mains. Chapitre 5 Il y a ses yeux. Là, devant moi. Ses deux yeux jaunes et globuleux. Ses yeux qui se rapprochent de moi. Et je ne vois rien d’autre. Je recule. Je recule vite. Je cours, toujours en reculant. Mais les yeux sont toujours plongés dans les miens. Ils sont toujours aussi près. Je me tourne. Je cours à toute allure. Rien à faire. Dès que je regarde derrière moi, il y a ces yeux. Ces yeux et le noir, rien d’autre. J’ai beau courir toutes la nuit. J’ai beau fuir aussi loin que mon souffle me mènera. Les yeux, eux, semblent être attachés à moi, comme s’ils ne pouvaient ni s’éloigner ni se rapprocher. Comme s’il ne faisait que m’observer à tout moment. J’ai beau me battre. J’ai beau sauter dans le vide. J’ai beau me rouler en boule. J’ai beau me cacher les yeux. J’ai toujours cette impression. Cette impression d’être observée. D’être suivie. Pourtant, même si je tente de m’éveiller, ils me suivent, ils m’empêchent de me réveiller. Je force mes yeux à s’ouvrir. Rien à faire. Je les vois toujours. Alors je me remets à courir. Je me pince en courant. Je me mords en courant. Je suis toujours là. Dans le noir. Avec ses yeux globuleux qui me suivent. Puis, d’un coup, sans raison, les yeux se ferment. Je me retrouve seule. Dans le noir absolu. Aucune lumière en vue. Mais si je fixe ce que je crois être l’horizon. Oui. Je les vois encore. Petits. Ils sont petits maintenant. Mais ils sont toujours bien là. Ils émettent une lueur. Telle la lune dans le ciel. J’arrivai à voir une silhouette. Leur lueur me laisse entrevoir un corps. Ce n’est pas humain. C’est animal. Ce corps ne bouge pas. Il est là, immobile. Il me regarde de ses yeux globuleux. Il marche. Il marche vers moi. Il marche, mais n’avance pas. Le seul mouvement de ses pas me fait reculer. Je perds pied. Je tombe sur les fesses. Je regard au loin. L’ombre animal continue de marcher sans avancer. Je me relève rapidement. Je ne comprends pas. Que se passe-t-il ? Je me retourne. Je me lève. Je cours. Je cours toujours plus loin. Toujours plus vite. Et ce regard. Toujours se regard. Il est rivé sur moi. Je veux qu’il s’en aille. Je veux m’en éloigner. Mais il n’y a rien à faire. Il est toujours là. La course dure. La course persiste. Il n’y a rien à faire. Ni plus près. Ni plus loin. Il est simplement là. Il me regarde. Il me fixe. Il refuse de partir. Et je n’arrive pas à m’en séparer. Puis, il disparait. Il réapparait. Collé sur moi. Je ferme les yeux. Je n’aurais pas dû. Je les ouvre. Je vois ses crocs. Il bondit sur moi. Je tombe au sol. Il est sur moi. Je me débats. Il me donne un coup de patte. Chapitre 6 Je m’éveille en sursaut et en sueur. Je referme les yeux, je suis éblouie par la lumière du jour qui plombe dans ma chambre. Je touche mon ventre. Je n’ai aucune blessure, pourtant, j’ai mal. Très mal. Comme si le coup que ce monstre m’avait donné cette nuit était bien réel. Je respire lentement. Reprenant doucement mon souffle et baissant lentement la cadence des pulsations de mon cœur agité. Je me redressai lentement et frottai mes yeux encore fatigués avec mes mains. Je tendis l’oreille, mais je n’entendis toujours pas de bruit. J’ignorais l’heure qu’il était, mais une chose était certaine, il n’y avait personne à la maison. Je me levai lentement et remarqua le dessin de ma chambre qui était posé sur ma table de chevet. Étrange. J’avais pourtant le sentiment de m’être endormis avec la feuille dans mes mains… Je pris mon dessin et le regarda attentivement. Ce que j’y vis me figea sur place. Je vis des yeux. Des yeux que j’aurais dessinés. Des yeux semblables, non identiques à ceux que j’avais vus en rêve. Je regardai mon mur. Il n’y avait aucune trace, rien qui ressemblait à des yeux. Je n’aurais pas dessiné quelque chose que je ne voyais pas. Je retournai ma feuille de papier et je la laissai tomber au sol avant de reculer rapidement. La feuille tomba face vers le bas. On ne voyait plus mon beau dessin, on ne voyait que cette empreinte. Une empreinte qui semblait être celle d’un chien, ou quelque chose comme ça. Je n’osai pas m’approcher à nouveau. Je sortis de ma chambre en courant. « MAMAN ? PAPA ? » Pas de réponse, pas de bruit. Il n’y avait personne. J’allai à la cuisine. Il y avait une assiette. Une assiette t un petit mot. Mon déjeuner avait été servi. La panique commençait à s’emparer de moi. Comment est-ce que mon repas peut toujours été servis mais que personne ne soit là? Je m’approchai et m’assieds. J’avais faim. Oui. Mais j’avais peur. J’avais plus peur que faim. Je lis la note laissée : « Mange bien. On se voit bientôt. Maman et Papa » Je soupirai lentement et me mis à manger lentement mon omelette encore chaude accompagnée de trois saucisses. Lorsque j’eu terminé, j’allai laver ma vaisselle et je retournai à ma chambre. Je me changeai pour mettre mon maillot de bain et j’enfilai une petite robe d’été par-dessus. Je fixai le plancher près de mon lit. La première chose que je remarquai, ce fut mon dessin qui avait disparu. Que ce passait-il donc dans cette maison ? Je me retournai, je pris mon sac en bandoulière que j’avais laissé sur mon lit, celui qui contenait mon cartable rempli de feuille et mes crayons. Je sortis en courant de ma chambre, puis de la maison, en prenant soin de refermer la porte. Je me mis à marcher et à marcher, sans avoir l’intention de m’arrêter. Au bout d’un moment, je réalisai que je n’avais croisé personne et que je n’avais vu aucune autre maison. Je me retournai et réalisa que je ne voyais plus ma maison. Je m’approchai du bord de l’eau et je m’assieds dans le sable et je commençai à dessiner ma maison vue de loin avec une belle perceptive sur la mer. Lorsque mon dessin fut terminé, je le rangeai dans mon sac et je laissai le tout sur le sable. Je retirai lentement mes sandales, les laissant dans le sable, près de mon sac et je m’avançai lentement vers la mer. J’y plongeai mes orteils. Je fixai au loin et en regardant un peu partout, je cru y voir, au loin, une forêt qui semblait grandir de plus en plus. Je retournai chercher mon sac. Je laissai mes sandales au sol et je retournai plonger mes pieds dans l’eau. En suivant le rivage, toujours mes pieds dans l’eau, je me dirigeai, lentement, mais surement, vers cette forêt qui semblait complètement briser le beau paysage de la mer. Chapitre 7 J’arrivai finalement à la forêt. Je pénétrai lentement à l'intérieur, je marcha quelques pas et m'installa près d'un arbre. Je m'y accota le dos et leva les yeux pour fixer la cîme des arbres. Je me sentais bien dans cet endroit. Le bruit du vent dans les branches, le chant des oiseau les faibles bruits de pas au loin, tout ça m'inspirait étrangement grandement confiance. Je me sentais bien et à ma place. Tout en fixant la cîme des arbres je fouilla dans mon sac et sortis mon cartable et mon crayon. Je me mis à dessiner la cîme des arbres et les faibles rayons de soleil qui faisaient leur place parmis les branches. Je m'évada complètement dans mon dessin. Si bien que lorsque je descendis ma feuille, je restai de marbre en les voyant. Ils étaient pourtant bien présent. Je ne croyais pas m'être endormis. Non. Ils étaient bien réels. Je me leva lentement, déposant mon cartable et mon crayon sur mon sac avant d'être complètement debout. Je les fixai. Ces deux yeux jaunes et globuleux. Pour la première fois, je n'avais pas peur d'eux. Comme s'il était à leur place ici et que moi aussi, j'étais bel et bien à ma place ici. J'avança un pas, mais les yeux au loin ne bougèrent pas. Pour la première fois, je ne tournait pas les talons en les voyant. Pour la première fois, je n'avais plus peur. Je fit un deuxième pas dans leur direction. Plongeant sans crainte mon propre regard des ses yeux qui ne bougeait toujours pas. Comme s'ils m'attendaient depuis toujours. Comme si ma venu ne les effrayait pas. Comme si j'étais la bienvenue. Je n'en revenait tout simplement pas. Tout ça me paraissait à la fois si étrange et si familier. Je fis à nouveau un pas vers ce regard si intriguant. Il était encore à un mêtre ou deux de moi. Il semblait soudain plus grand. Je réalisait que son regard arrivait au dessus du mien. Mais sa grandeur imposante ne me fit pas reculer. Je ne voulais plus reculer, ni même regarder en arrière. Je ne faisait que fixer mon regard dans le sien. Je fis un quatrième pas vers ce regard qui m'avait trop longtemps aspirer crainte, douleur, angoisse, malaise et mauvais rêves. C'en était assez. Je devais découvrir une fois pour toutes à qui ou à quoi appartenait ce regard si mystérieux et si envoutant. Je voulais le savoir et je n'allais pas revenir sur ma décision. Je fit un cinquième pas et cette fois-ci, je tendis ma main vers le regard globuleux dont je m'était rapprocher depuis tantôt. En tendant ma main, j'espèrait qu'il vienne à moi. Qu'il s'approche, que je puisse le voir. Je resta là, sans bouger, la main tendus en l'air en guise de paix, attendant qu'il vienne à moi. Tout en restant immobile, mon regard restait plongé dans le sien et ma main tendue en direction de ce qui semblait être le dessus de sa tête. On resta ainsi un long moment, sans bouger, sans faire le moindre geste, un vent si vit sentir dans mon dos et alla sans aucun doute caresser le visage de la créature qui se trouvait devant moi. Lentement, sur mon visage, qui n’exprimait aucune émotion depuis le tout début, s’afficha un léger sourire. Dès cet instant, je vis la créature bouger. Elle était définitivement plus grande que moi, pas trop surprenant pour une fillette de 6 ans. Elle avança lentement vers moi, même si l’envie de reculer était grandissante, je restai de marbre. Le bras tendu vers ce que je croyais être le haut de sa tête. La créature déambulait assez gracieusement, elle avait quatre pattes et avait la carrure d’un gros chien, semblable au chien de traineau, mais elle était plus grande et paraissait plus sauvage. Bientôt, il n’y avait plus qu’une longueur de bras qui nous séparait. Elle s’arrêta, me montra ses canines bien affilés, mais je ne bougeai pas. Elle pencha lentement la tête en posant une patte vers l’avant. Je ne compris pas vraiment ce que je devais faire. Je soupirai lentement, toujours la main tendue vers le dessus de sa tête, je m’approchai lentement. Elle recula un peu. Je m’arrêtai. Je ne voulais pas l’effrayer. J’ai cru comprendre que ce n’était pas non plus ce qu’elle voulait, mais qu’elle ignorait comment m’approcher. Elle avait beau être mystérieuse et porter un regard globuleux et envoutant, ici, maintenant, elle n’avait plus du tout l’air menaçante. Perdue dans mes pensées et dans mes souvenirs, je ne réalisai même pas qu’elle s’était approchée et que le haut de son museau se trouvait désormais sous ma main. Je souris en la regardant ainsi. Je me mis à caresser lentement le dessus de sa tête. Elle se rapprocha un peu et je fis le tour de la bête, gardant ma main sur sa tête, puis sur son dos. Je compris alors ce qu’elle était. Un loup. C’était un loup noir. Lorsque je revins devant le loup, la bête leva la tête, je fronçai légèrement les sourcils. J’entendais des bruits de pas au loin. J’ignorais si c’était une bonne chose ou non et si c’était a cause de ses bruits que le loup c’était affolé. Je secouai doucement la tête en tentant de voir entre les arbres. Je fixai et vis deux silhouettes au loin courir. Ils semblaient affolés. Le loup me donna un petit coup de museau dans les côtes. Je plaçai ma main sur sa tête. « Je dois y aller. Je reviendrai. » Je venais réellement de parler à ce loup ? Comme s’il allait me comprendre! Pourtant, si je lui avais dit cela, c’est que j’étais certaine qu’il s’agissait de mes parents au loin, que j’avais vu. Je me tournai vers le loup de contre toute attente, il hocha lentement la tête. Il m’avait… comprise? Je secouai lentement la tête et comme pour me confirmer qu’il avait vraiment compris que je devais partir, il me donna à nouveau un léger coup de museau dans les côtes, il se retourna et partit à courir. Je me mis alors à courir dans la direction opposée, ramassant mon sac, mon cartable et mon crayon, tout en courant. Je sortis rapidement de la forêt et ce n’est qu’à ce moment que je remarquai la noirceur du ciel. Je me mis à paniquer. Je courus rapidement jusqu’à la maison, j’y entrai en panique, refermant vivement la porte derrière moi, en ne m’arrêtant pas de courir, mais je trébuchai sur mes sandales et tomba de tout mon long au sol. Je me relevai lentement, levant tranquillement les yeux. Je réalisai que je n’avais pas rêvé. Mes deux parents étaient bel et bien là. Je me remis complètement sur mes pieds et courus vers eux. Je les enlaçai avec amour, ils m’avaient tant manqués. Contre toutes attentes, ceux-ci me repoussèrent doucement, mais c’était clair que ce n’était pas le temps des accolades. Ils me regardèrent tous les deux sévèrement et leur sourire habituellement toujours en place dans leur visage, n’était plus. Ils me pointèrent tous les deux ma chambre. Je baissai les yeux et je me dirigeai, bredouille, vers ma chambre. Je refermai doucement la porte et remarqua que mon dessin était revenu sur mon lit. Je le pris dans mes main et le rangea dans mon cartable. Je me couchai sur mon lit, mais le sommeil ne vint pas. J’avais envie de revoir ce loup, mais pas en rêve, en réalité. Ce moment avait été d’une telle intensité... Je soupirai un bon coup. Je sortis de mon lit, alla sur le bord de la fenêtre et me mit à dessiner la vue de la mer, de ma chambre. Étrangement, j’espérais voir le loup, même si cela m’étonnerais. Je n’avais plus peur, j’avais même envie d’en savoir plus. La bête noire… Chapitre 8 Lorsque le bruit de circulation dans la maison se remis au silence, je regardai mon dessin, je le rangeai dans mon cartable et je me levai. J’ouvris lentement la porte de ma chambre et je regardai dans la maison. Toutes les lumières de la maison étaient closes. Je sortis lentement de ma chambre et sur la pointe des pieds, je fis le tour de la maison en faisant le moins de bruit possible. J’entrouvris lentement la porte de la chambre de mes parents, tous les deux semblaient dormir à points fermés. Je retournai lentement à ma chambre et je refermai sans bruit la porte de ma chambre. J’ouvris mon garde-robe et en sort deux chandails, un short et une jupe. Je pris également une robe et un pyjama. Je mis le tout dans un gros sac en bandoulière. J’y rajoutai des élastiques, une brosse à cheveux, une brosse à dents et une petite débarbouillette. Je posai sur mon épaule et je pris mon deuxième sac en bandoulière, celui qui contenait mon cartable et mes crayons, et je le mis sur mon épaule. J’allai vers ma fenêtre, je l’ouvris lentement, je laissai tomber mes deux sac à l’extérieur, sur le gazon, je passai une jambe de l’autre côté de la fenêtre, je regardai une dernière fois vers ma porte de chambre et je sortis complètement de ma chambre, par la fenêtre. Lorsque je fus sortit, je regardai autour de moi, je pris mes sac en bandoulière, je les mis sur mon épaule et je me mis lentement à marcher vers la plage. Après une dizaine de pas, je vis, au loin, la silhouette imposante du loup devant moi, sur la plage, les pattes dans l’eau. Je souris en le voyant au loin et j’accélérai lentement la vitesse de ma course. Lorsque je fus rendue sur sa plage, je ralentis, le loup s’approcha de moi, je tendis la main vers lui, il se rendit jusqu’à moi, il se pencha et plaça son museau sous ma main, je flattai doucement le dessus de sa tête et il enfouie lentement sa tête dans mon ventre. Je continuai de le flatter doucement et à un moment, il releva lentement sa tête et il se pencha encore plus. Je me déplaçai vers le coté de son corps et je mis ma main sur le dessus de son dos. Je mis un peu de poids sur son dos et il se pencha d’avantage, j’enleva mes sacs de mon épaule et les glissai autour du cou du loup, puis je grimpai lentement sur son dos, en m’appuyant sur son dos. Lorsque je fus sur son dos, je caressai doucement son encolure. Et il se mit à marcher lentement vers la mer et lorsque ses pattes furent dans l’eau, il se mit à gambader jusqu’à la forêt. Pendant qu’il gambadait, je me penchai au-dessus de son oreille. « Dis, tu as un nom ? » Il hocha doucement la tête. Je souris. « Tu… Tu comprends quand… quand je te parle ? » Il hocha à nouveau la tête. Wow. Je n’en revenais tout simplement pas. Ce loup comprenait ce que je lui disais. C’était presqu’impossible. « Et ton nom, c’est quoi ? » Sans m’y en attendre, j’attendis une voix raisonnée dans ma tête. Une voix qui me dit une seule chose. Je ne m’y attendais vraiment pas, mais quand même, il arrivait à communiquer avec moi, dans ma tête ? Ou c’est moi qui comprenais son langage? « Alors enchanté, Jiyuu. » Je flattai doucement son encolure et il me répondit, toujours à l’intérieur de ma tête. « C’est un honneur pour moi, Maélie. » Je souris. Ainsi il connaissait mon nom. Jiyuu accéléra le pas et on se rendit dans la forêt. Bercée par la cadence de la course de Jiyuu, je me laissai complètement emporter par le bruit ambiant de la nature. Je ne me ne souvient pas de tout, mais lorsque j’ouvris les yeux, j’étais couchée dans le noir, sous moi, il y avait ce qui semblait être du gazon. Je me levai lentement et je m’étirai. Je semblais être dans une grotte. Je sortis lentement, Jiyuu était couché, là, devant l’entrée, je souris. « Bon matin, Jiyuu. » Il se leva et vint vers moi. Il se colla doucement à moi puis il s’assied à côté de moi et je posai une main sur son dos. Au bout d’un moment, il me dit. « Suis-moi. » Je ne répondis pas, mais il comprit que j’allais le suivre puisqu’il se leva et se mit en marche et je le suivis de près. On marcha un long moment et mon nouvel ami s’arrêta et se retourna vers moi. « Je dois te parler… » Je le regardai. Me parler? Mais de quoi ? « Ta vie risque de changer à partir de maintenant, comme elle a déjà commencé à changer ses derniers temps. Tu ne seras plus jamais la même après ce que je vais te dire… » Je souris. « Je n’ai pas peur. » Jiyuu s’assied et je pris lace face à lui en croisant mes jambes. « Je n’en doutes pas, Maélie. » Il sembla me sourire et je me mis à écouter attentivement l’histoire qu’il allait me raconter… Chapitre 9 « Tout d’abord, tu dois savoir que tu es la seule à pouvoir me voir… » Je secouai doucement la tête. Quoi ? Mais il ne ma laissa pas le temps de répondre qu’il continua. « Tout ça, ce n’est que ton imagination. Tu vis dans cette illusion. Tu as créé ce monde de toute pièce. Je fais partie de toi et de toi seule. Cela fait 6 ans que tu me cherche sans le savoir. Tu viens tout juste de me trouver, mais même si tu croyais me fuir, en fait, tu me cherchais et je savais que tu allais me trouver un jour ou l’autre. » Je secouai à nouveau la tête. Je n’en revenais tout simplement pas, mais encore une fois, il ne me laissa pas répondre. « Tout ce qui t’entoure, c’est toi qui l’a créé de toute pièce. Je sais que c’est difficile à croire, Maélie. Mais ceci n'est qu’une illusion. En fait, ta vie réelle, tu ne la vis pas. En ce moment, ta vrai vie, elle est représentée sur tes dessins, tu n’as qu’à les regarder à tête reposée, tu verras qu’ils sont tous les mêmes et qu’ils ne ressemblent pas à ce qui t’entoure… » Jiyuu laissa glisser mon sac au sol. Je me penchai, je l’ouvris, je sortis mes dessins et les regardai. Mes yeux s’agrandirent. Je n’en revenais pas. Tous mes dessins étaient des chambres recouvertes de murs blancs. Un simple lit au centre et deux personnes de dos au chevet du lit. Des gens en blanc. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. « Ça, c’est ta vie, Maélie. Ces dessins, se sont la réalité. Ici, c’est ton imagination. Si tu veux vivre ta vie, sortir de cet enfer en blanc, tu vas devoir te battre, te battre comme tu ne l’as jamais fait avant. Ces gens, en blanc. Ils te croient folle. Folle parce que tu te tues à leur dire que tu es une louve. Tu cherches le moyen de les convaincre, mais tu ne dois pas. C’est en te battant pour leur dire que tu es une louve que tu as finit par me trouver, mais maintenant, tu as bien du travail devant toi. » Je n’y croyais toujours pas. « Maélie, tu ne t’es jamais demander pourquoi tes parents ne parlaient pas ? » Mon cœur s’arrêta. Où voulait-il en venir? « Maélie. Ton monde imaginaire, tu ne l’as pas bâti de rien, tu es parti de la réalité pour créer ton monde. Tes parents t’ont abandonné l’âge d’un an. Tu voyais des loups partout et c’est le seul mot que tu disais. Par peur, ils t’ont amené voir des médecins. À 3 ans, toujours sans voir tes parents, tu as été enfermé dans un asile juvénile dont tu n’es jamais sorti. » Mes yeux se remplirent tranquillement de larmes. « La dernière fois que tu as vu tes parents, tu avais un an, ainsi, tu n’as aucun souvenir de leur voix, tu ne pouvais donc pas la créer. Et je porte ta voix parce que je fais partie de toi, parce que je suis toi. » Je me mis à pleurer doucement, Jiyuu s’approcha et lécha doucement mes larmes qui roulaient le long de ma joue. « Tu es partie de chez tes parents parce que tu voulais savoir, tu voulais comprendre. Alors je te dis. Voilà tout. Maélie. Cette vie n’est pas la tienne, mais elle peut le devenir… C’est à toi de choisir. Seulement, tu ne vivras jamais réellement en restant ici, tu dois retourner d’où tu viens…» Je relevai doucement les yeux vers le loup. « Je sais que tu n’en as pas envie, mais sache que je peux t’apprendre à te sortir te cette chambre. La première étape sera la plus difficile. Tu dois y retourner… » Je secouai doucement la tête. « Maélie. Tu retrouveras tout ce que tu as perdu ici, je te le promets. Tu dois d’abord y retourner… Ensuite, tu devras les convaincre que je n’existe pas… Que tu n’es pas une louve. » Je secouai à nouveau la tête. « Si tu ne fais pas ce que je te dis, tu ne seras jamais libre. Je suis la clé de ta liberté et tu te dois de m’écouter si tu veux t’en sortir… » J’hochai lentement la tête. « Une fois que tu auras réussis ses deux étapes et qu’ils te placeront en réhabilitation, je te montrerai ta vraie nature et je t’apprendrai à te contrôler, mais avant tout, tu dois faire face à ton vrai monde. » Mais comment j’allais faire, moi pour me transporter dans ce monde réel? « Tu dois te réveiller… Te réveiller réellement. Pour y arriver, tu vois ce précipice? Quand tu es prête, tu y saute. Tu tomberas et avant de toucher à l’eau qui se trouve au bas de ce précipice, tu te retrouveras dans cette chambre blanche. Tu dois le faire… » Jiyuu s’enfuie en courant, me laissant seule sur le bord de la falaise. Je jetai un coup d’œil en bas. Mon cœur se noua. J’hésitai un instant, boucha mon nez puis sauta. Chapitre 10 Je me réveillai en sursaut. La blancheur de la pièce m’aveugla et aussitôt, je vis une ombre, une silhouette sembla se dessiner devant moi. « Maélie? Maélie? Tu m’entends? » Je me recouchai lentement en respirant rapidement. « Toujours ce même rêve? Ce loup qui te dit de sauter ? » Machinalement, j’hochai lentement la tête. « Tu sais, tout ça n’est qu’un rêve. Tu n’as pas bougé d’ici. Ce loup, il est le fruit de ton imagination. » Je secouai doucement la tête. « Maélie, on ne progresse pas. » Je secouai doucement la tête. « As-tu encore la conviction d’être un loup, dis-moi. » J’hochai machinalement la tête. Je ne voyais toujours pas la personne qui se trouvait devant moi, j’étais bien trop éblouie par la forte blancheur des lieux. « Et quelle âge as-tu ? » Sans le vouloir, je montrai six doigts à l’homme. Pourtant, je savais très bien que j’avais six ans! On aurait dit que je ne contrôlais pas mon corps, comme si je n’étais que spectatrice, dans mon propre corps. « Non, Maélie. Tu as dix ans aujourd’hui, c’est ton anniversaire. » Je secouai doucement la tête. « Tes parents vont venir te voir tantôt. Si tu es réveillée, tu pourras essayer de leur parler… » Je secouai à nouveau la tête. « Voyons, c’est la même histoire à chaque fois Maélie, tes parents s’ennuient de toi, ils veulent te voir. » Je secouai à nouveau la tête. « Très bien. Je te laisse et je reviens te voir plus tard. » Lorsqu'il sortit de la chambre, je soupirai et je tentai de revenir à cette réalité plus qu'absurde. Je regardai autour de moi, mais ma vision était flou, comme si elle était trop claire. Je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivais. Et comment pouvais-je avoir dix ans alors que je croyais dur comme fer que j'en avais six? Pourquoi m'étais-je créé un monde où je n'en avais que six? Comment savoir à quel monde j'appartenais vraiment ? Perdue dans mes pensées, sans avoir le contrôle de mon corps, je ne vis pas le temps passé. La lumière m’éblouissait autant qu’à mon réveil. Je ne comprenais pas trop ce qui se passait. Mais la porte s’ouvrit, je ne levai pas les yeux, je n’avais pas besoin de savoir qui étais là, j’entendis la même voix qu’à mon réveil, celle de celui que je croyais être un médecin. Il me prit la main, je ne bougeai pas. « Alors, Maélie, prête pour l’examen quotidien? » J’hochai doucement la tête. Un examen quotidien? Mais de quoi parlait-il? « Bien. Dis-moi. Quel est le nom de maman et papa? » Je ne m’étais jamais vraiment posé cette question, je n’en savais strictement rien et je ne répondis rien. « Voyons Maélie, tu dois te rappeler de leur nom, fais un effort. » Je ne répondis toujours rien. Ce n’était pas de ma faute si à mes yeux, ils n’avaient jamais eu de réel nom. Je ne répondis toujours rien. « Très bien. Écoute Maélie, si tu ne veux pas répondre à mes questions, on n’avancera jamais. » Il se leva, fouilla dans une étagère et revins vers moi. Il posa quelque chose à l’intérieur de mon coude. « Avec ça, tu dormiras mieux. Plus de mauvais rêves. » Je sentis une aiguille entrer en moi et mon corps se débattre. Mon corps ne voulait pas dormir. Je ne comprenais plus rien. « On se revoit tantôt Maélie. » Mes yeux se fermèrent et je me mis à sentir les murs se refermer sur moi, puis je me sentis tomber et tomber jusqu’à toucher le sol. Je me relevai, sur le choc, Jiyuu était devant moi. Il se mit à marcher et je le suivis jusqu’à la colline. « Maélie, tout ce qui se passe, je n’en doute pas que tout ça te dépasse complètement. Tu dois apprendre à te connaitre réellement, une fois que ce sera fait, tu devras fuir cet enfer. Fuir cette salle blanche et revenir ici à temps. » « À temps ? » « Je ne peux pas t’expliquer, se serait trop compliqué. » « Mais je ne sais même pas où nous sommes ! » « Tu le saura si tu apprends à te connaitre… » Je soupirai. « Allez, on doit t’entrainer, pour que le moment venu, tu puisses t’éveiller correctement. Tu dois pousser ton adrénaline au maximum. Lorsque tu contrôleras ton adrénaline, une seule petite poussée de cette énergie pure te suffira à prendre ton apparence réelle. »
******** Les jours passèrent, les semaines passèrent et les mois passèrent, les années s’écoulèrent avant que je puisse contrôler complètement mon instinct animal. Je savais que j’y arriverais quoi qui arrive. Il m’avait fallu six mois pour apprendre à me connaitre suffisamment pour être placée en salle de réhabilitation et c’est là que mon réel entrainement a commencé. Ces deux années ont portées fruits et c’est à l’âge de 14 ans que je sors, toute joyeuse, de cette hôpital. Pour la première fois, je vois la réelle douce lumière du jour qui vient caresser mon visage. Je commençai à marcher, puis à jogger pour finalement courir. Je savais exactement où je devais aller. Je descendis tout au sud de la ville. Je devais passer une colline et de l’autre côté se trouverais la maison de mes parents, avec la mer à perte de vue et la forêt à l’est. Avant de gravir la colline, une odeur vint caresser mes narines. Une odeur que j’aurais préférée ne jamais sentir. Celle du feu. Aussitôt, je me transformai en belle louve blanche et à toute allure, je courus vers la maison. Il était trop tard. Je m’y aventurai avec précaution, mais le feu avait déjà tout emporté. Mon cœur se fendit en deux. Je reculai, tournai les talons et alla directement dans la forêt. Restant au centre de la forêt je me mis à courir vers le nord. Je ne vis pas le temps passé. Je n’en avais rien à faire. J’étais arrivée trop tard. Je traversai des rues espérant parfois me faire frapper, mais non, toutes les voitures évitait la belle louve blanche qu’ils croisaient. Moi qui ne cherchais qu’à mourir. J’ignore combien de temps exactement je courus. Plusieurs lunes, ça c’est inévitable. Je croisai une affiche «Bienvenu à Aras», mais je ne m’arrêtai pas pour la contempler. Je vis un journal virevolté au vent. Je posai une patte sur celui-ci et je le regardai. Nous étions en 2012. J’avais donc 18 ans. Wow. Le temps passe vite quand on court sans destination précise. En levant les yeux, j’admirai un peu le village, ou la ville, je ne savais pas trop. La forêt repartait de plus un peu plus loin, j’y courus, évitant le regard des gens trop curieux et je m’y réfugie. Je restais dans cette forêt, décidant d’y prendre racine pour un temps. Après tout, ces quatre dernières années avaient été difficile. J’avais tenté de mettre un terme à ma vie mais je n’y étais jamais arrivé. Peut-être était-ce un signe du destin que je décide d’arrêter ma course sans fin ici? Je laissai tomber les deux sacs en bandoulière, que j’avais placés à mon cou, au sol. Je le pris dans ma gueule et marchai lentement vers une petite grotte que j’avais aperçue au loin. J’y entrai, lâcha mes sacs et repris ma forme humaine. J’ouvris un sac et sortit un pantalon trois quart et un chandail que j’enfilai rapidement. Je pris ma brosse à cheveux, brossa mes cheveux et les attacha dans une jolie queue de cheval. Je pris mon deuxième sac en bandoulière, dans lequel il y avait : crayon, carnet de dessin, cigarette, briquet, portefeuille, brosse et élastique. Je sortis ensuite de la grotte et je me dirigeai vers les boutiques que j’avais croisées à mon arrivée. En sortant du bois, je m’allumai une cigarette. J’avais l’impression que j’allais m’y plaire ici, après tout…
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Narrateur Admin et déesse suprême de se monde.
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Sujet: Re: Maélie Rioux- Validé Mer 19 Sep - 18:49