Lorsque l'éclaire émit une lueur bleutée sur son visage animal il éclata de rire et mon coeur se mit à battre à vive allure. Il se jeta violemment sur moi et me prit avec une agressivité et une ardeur innhumaine. Je gémis de douleur en fermant les yeux trop faible et effrayée pour le regarder. J'étais en enfer... j'avais l'impression de payer pour tout ce que j'avais fait. Je me mis à hoqueter légèrement, sentant tout le poids de son corps sur le mien, il me faisais mal et horriblement peur. Mes doigts s'accrochaient désespérément au tapis étrangement rugueux qui était devant l'âtre. Le feu crépitait joyeusement dans le foyer contrastant avec la violence et la dureté de son étreinte dantesque. La pluie tembourinait rageusement dans les vitres des fenêtres tel un glas lugubre et amer. Je ne me sentais plus la force de me battre, j'étais sans voix, sans vie, comme un pantin dans les mains d'un marionnettiste qui serre fortement les fils autour du coup de sa poupée... J'osai un regard sans émotion vers lui avant de fermer mes yeux rougis... Je ne pensais plus à rien, tout était flou et sans gout. Je le sentis enfin désserer son étreinte animal et je recommençai à pleurer tentant de reprendre mon souffle, quand il eut quitté la pièce je collai mes jambes sur mon corps et me tournai dos au feu. Je pleurai toute la nuit jusqu'à m'endormir dépuisement... épuisée de pleurer et de me battre contre le sommeil...
(Terminer)